1re lecture : Isaïe 66, 10-14 Psaume 102 2e lecture : Jean 4, 7-16 Évangile : Matthieu 18, 1-5 |
1. C’est d’abord une compatriote, « ma petite compatriote », comme l’appelait mon grand-père (Semallé).
Elle est attachée à un souvenir personnel familial : mon grand-père, dans ses souvenirs de la 1ère guerre mondiale, a toujours considéré qu’elle lui avait sauvé la vie.
2. Bien sûr, il y a le style littéraire, un peu mièvre et maniéré, qu’il faut dépasser.
3. Mais il y a surtout la vie : dans cette fragile jeune femme, décédée à 24 ans, quelle force, quel caractère, quelle énergie, quel enthousiasme ! Cela fait
irrésistiblement penser à la parole de saint Paul : ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que
Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort (1 Cor). C’est cela qui est le plus
étonnant.
Faiblesses :
- l’événement tragique de la mort de sa maman,
- sa sœur aînée qui lui servait de maman qui part au carmel,
- Pranzini,
- la formidable tendresse qu’elle manifeste à chacune de ses sœurs,
- aucun miracle de son vivant, sauf celui de cette charité quotidienne, doublée, comme sa mère d’un humour très délicat.
4. Thérèse si actuelle, qui parle à tous, dans son langage, si direct, au Seigneur :
- elle le tutoie,
- elle rejoint les incroyants,
- elle a été bernée par Léo Taxil avec l’histoire inventée de Diana Vaughan, soi-disant convertie venue de la franc-maçonnerie.
5. Dans sa relation, si familière, si proche, si belle, avec le Seigneur. C’est là où son rôle est sans doute le plus important dans une époque marquée par le jansénisme où il faudrait être saint, pur pour accéder à Dieu, autant dire : mission impossible. Je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors elle va trouver l’ascenseur qui lui permet de monter vers le Seigneur : l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite.
Il ne s’agit donc pas de « monter », mais de descendre. Non pas
monter en
grâce, en vertu, car jamais on ne pourra atteindre le niveau de Dieu, mais descendre en simplicité, en vérité… Le salut est acquis une fois pour
toutes en Jésus, pour celui qui se greffe en lui.
6. Image de Jésus qui est descendu contre celle d’Adam qui ont voulu devenir « comme des
dieux »…
7. Impossible d’être ce qu’elle a été sans les parents qu’elle a eus.
8. Au total :
- notre compatriote dans la paroisse qui porte son nom.
- si simple, si vraie. Ce n’est pas une montagne à gravir, un personnage d’une sainteté tellement grande qu’on ne peut la suivre ou la prendre en modèle.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face, priez pour nous !
P. Loïc Gicquel des Touches