1re lecture : Actes 6, 1-7 Psaume 32 2e lecture : 1re lettre de Pierre 2, 4-9 Évangile : Jean 14, 1-12 |
1. Dans notre monde, tant de leaders, tant de chefs auto-proclamés ou même élus… et tant de déceptions ! Ils justifient si rarement les espoirs placés en eux. Prenez n’importe quel
pays, n’importe quel continent.
2. La Parole de Dieu est toujours très actuelle.
Elle a toujours mis en garde le peuple hébreu contre de telles illusions ; le texte le plus fameux dans le premier livre de Samuel (chapitre 8) contre les fils d’Israël qui voulaient un roi :
Tels seront les droits du roi qui va régner sur vous. Vos fils, il les prendra, il les affectera à ses chars et à ses chevaux, et ils courront devant son char.
Il les fera labourer et moissonner à son profit, fabriquer ses armes de guerre et les pièces de ses chars. Vos filles, il les prendra pour la préparation de ses parfums, pour sa cuisine et pour sa boulangerie.
Les meilleurs de vos champs, de vos vignes et de vos oliveraies, il les prendra pour les donner à ses serviteurs. Sur vos cultures et vos vignes il prélèvera l’impôt, pour la donner à ses dignitaires et à ses serviteurs.
Les meilleurs de vos serviteurs, de vos servantes et de vos jeunes gens, ainsi que vos ânes, il les prendra et les fera travailler pour lui.
Ce jour-là, vous pousserez des cris à cause du roi que vous aurez choisi, mais, ce jour-là, le Seigneur ne vous répondra pas !
3. Venons en à la Parole de Dieu ce matin dans l’Évangile. Comment se présente Jésus ? Il dit : Moi je suis le chemin.
Je suis le chemin. S’il est un chemin, c’est qu’il n’est pas un mur contre lequel on se cogne ; s’il est « chemin », c’est qu’on peut le découvrir peu à peu, et même en arrivant de loin ; s’il est chemin, c’est qu’on n’a pas à se reprocher de ne pas le connaître tout entier, tout de suite.
Il accepte qu’on mette du temps. Ce n’est pas un bloc de granit à prendre ou à laisser. S’il est chemin, c’est qu’il est aussi dialogue.
4. Il est chemin ; mais quel a été son chemin ? Celui de la simplicité (naissance) ; celui d’une forte empathie pour les hommes ;
Celui du pardon
Celui de l’amour pour son père.
Celui de la vie donnée.
5. J’ai regardé les images du couronnement de Charles III, et j’ai été « scotché » par les symboles.
Bien sûr, il y avait le « décorum », les costumes, la beauté de l’édifice.
Mais j’ai été vraiment frappé par les paroles qui ont accompagné la remise des objets du couronnement de Charles III : à chaque fois, c’était pour insister que c’étaient des objets non pas de domination ou de puissance, mais pour servir : l’épée, non pas pour la guerre ou le sang, mais pour la justice, la couronne pour faire régner la paix au nom de Dieu, le globe terrestre, pour être roi sur tous les peuples de la terre avec douceur et justice etc.
6. A chaque fois, le nom du Christ était évoqué : la couronne avec la couronne d’épines ; le sceptre avec la croix ; le manteau évoquait la peau sanglante du Christ flagellé et torturé.
7. Le Christ est le chemin : il nous montre le chemin, nous sommes en route
La vérité : nul autre dieu que lui
Si nous prenons ce chemin de vérité, il nous donnera la vie vainqueur sur la mort.
P. Loïc Gicquel des Touches