1re lecture : Sagesse 12, 13 ; 16-19 Psaume 85 2e lecture : Romains 8, 26-27 Évangile : Matthieu 13, 24-43 |
1. Nous venons à la messe aussi pour que la Parole de Dieu nous stimule, nous réveille, nous dérange… Les paraboles, par leur étrangeté, sont faites pour cela.
2. Allons pas à pas dans la parabole
Le royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ… Nous sommes le bon grain du Seigneur ! En aucun de nous il n’y aurait que du mauvais ! (il nous regarde positivement).
3. Et cependant l’ivraie… c’est l’expérience très humaine que nous faisons. Un ennemi extérieur. Malheureux homme que je suis… Nos colères, nos égoïsmes…
4. Mais le Seigneur n’est pas désemparé par cela : elle n’est pas détruite, elle fait partie de nous, elle pousse en même temps que le bon grain. Il faut apprendre à vivre avec…
Mais cette ivraie est destinée à mourir, car elle va sécher : le mal ne peut survivre, tandis que le bon grain lui, est appelé à donner du fruit.
5. Nous aimerions que la vertu du bon grain semé en nous éclate immédiatement au grand jour, que nos qualités, nos talents, nos dons, nos charismes soient connus de tous ! Mais il n’en va pas ainsi pour le Seigneur : le bon grain est semé en terre. Ce qui importe pour le Seigneur n’est pas ce qui est visible, éclatant, extraordinaire. Le bon grain est semé pour donner de l’amour ; et l’amour prend patience, il rend service, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’emporte pas… L’amour si c’est de l’amour, est don, service, charité, oubli de soi.
6. Regardez la fin de la parabole : à la fin, l’ivraie sera coupée, jetée au feu. Traduisez : à la fin de notre vie, au moment du face à face avec le Seigneur, il n’y aura plus en nous que le meilleur de ce que le Seigneur a déposé. Nous serons lavés, débarrassés de tout ce qui a eu tendance à polluer notre vie : égoïsme, égocentrisme. Tout sera lié, jeté au feu. En face du Seigneur nos âmes débarrassées de tout cela, prêtes à le regarder, et non pas à nous regarder nous. Dans la reconnaissance, dans la gratitude, dans la conviction que nous sommes ses enfants.
7. Nous rendons grâce pour Héloïse : avec toute la foi de ses 10 jeunes années, elle représente vraiment le bon grain que le Seigneur a voulu semer en terre. Avec tout le désir ardent qu’elle a de recevoir enfin le Seigneur dans son cœur. Qu’elle apprenne à maîtriser l’ivraie qui un jour sera brûlé. Amen !