1re lecture : 2e livre des Rois 4, 8-11 ; 14-16a Psaume 88 2e lecture : Romains 6, 3-4 ; 8-11 Évangile : Matthieu 10, 37-42 |
1. Matthieu chapitre 10 : Jésus vient d’appeler ses disciples : la moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Ces 12, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : (…) sur votre route, proclamez que le royaume est tout proche. Guérissez les malades, purifiez les lépreux, expulsez les démons…
2. Mais on ne part pas n’importe comment à la suite du Seigneur ; et Jésus donne une suite de recommandations et d’avertissements ; et en particulier, il dit ceci : partir à la suite du Seigneur, cela suppose des choix radicaux et des renoncements.
2bis. Le baptême qui nous a « greffés » sur le Christ, nous oblige à cela ! Pas de demi-mesure ! Quitte ou double ! On ne peut pas affirmer qu’on suit le Christ tout en se suivant soi-même, et n’importe laquelle de ses inclinations ! Suivre le Christ = ne pas vivre n’importe comment !
3. Il y a des recommandations « générales », comme celle de ne pas regarder en arrière.
- si je regarde en arrière ce que je quitte, confort, famille, je ne pourrai pas avancer,
- si je regarde en arrière ma vie passée de péché, mes chutes, mes imperfections… impossible d’avancer.
4. Et puis il y a les recommandations de ce soir dans l’Évangile :
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ;
Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
4bis. Elles s’adressent d’abord à ceux qui ont tout quitté pour suivre le Seigneur ; le religieux, la religieuse, met l’attachement au Seigneur par-dessus le légitime attachement à sa famille. On comprend bien cela.
5. Mais cette parole s’adresse aussi à nous. Car la recommandation principale et unique est d’aimer d’abord le Seigneur. Et celui qui aime le Seigneur saura aimer son père, sa mère ; son fils, sa fille parce que ce sera avec le regard du Seigneur, un regard plein d’amour et de bienveillance ; mais aussi un regard de vérité, qui sait aussi discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
6. Cela suppose la croix : prendre sa croix et suivre le Seigneur :
- on a peur de ne pas être digne,
- il faut s’arracher à sa famille.
7. Rendons grâce d’abord pour Amen et Mehdi qui ont été capables de poser ces choix (Amen surtout). Pour leurs familles qui les ont « donnés ». Et pour leurs nouvelles familles qui vont les accueillir, même pour un simple verre d’eau fraîche (…) Celui qui fait ainsi à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense.