1re lecture : Exode 34, 4-9 Cantique de Daniel 2e lecture : 2e lettre aux Corinthiens 13, 11-13 Évangile : Jean 3, 16-18 |
1. Quand on médite sur la sainte Trinité, Dieu Père Fils et Esprit-Saint, ce qui doit dominer, ce n’est pas la réflexion abstraite, désincarnée sur chacune des personnes, « leur unique nature », « leur égale majesté », comme le dit la préface, mais d’abord, d’abord ce ruissellement d’amour qui va incessamment de l’un à l’autre. Ce que nous n’arriverons jamais à vivre, cela se vit au sein de la Trinité. Le Père aime le Fils parfaitement, et le Fils aime le Père parfaitement, dans l’Esprit saint.
1bis. Quelle chance avons-nous eu de tomber sur un tel Dieu…
2. Quand je contemple Jésus, je contemple quelqu’un qui, complètement saisi par l’Esprit, aime éperdument le Père, qui se donne grâce à son Père, dans la communion de l’Esprit saint. Voyez son parcours…
3. Donc, comme l’a dit un jour Benoît 16, Dieu n’est pas solitude, mais il est parfaite communion. Ce n’est pas une entité abstraite. Cela le rend très proche de nous.
4. Ruissellement d’amour, océan d’amour. Et cet océan d’amour a voulu se déverser sur les hommes : Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ; il a
envoyé son Fils unique dans le monde, non pas pour le juger, mais pour le sauver.
Dans la 1ère lecture : Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité…
5. Cela, nous n’avons plus qu’à le contempler avec émerveillement, c’est ce qui arrivera au ciel. Nous serons sans doute stupéfaits, ébahis, honteux de ne pas l’avoir découvert plus tôt…
6. Mais en attendant, nous sommes sur terre ; et ce qui se passe dans la Trinité, les hommes sont appelés à le vivre entre eux : qu’ils deviennent reflet de la sainte Trinité. Apprendre à s’aimer sans jalousie, sans comparaison, totalement ébloui par le magnifique cadeau que Dieu fait en aimant chacun de nous…
7. Au nom du Père
Le Père est le Premier, à l’origine, d’une certaine façon, il est la tête, il engendre éternellement, il est Père.
Et du Fils
La main descend et vient sur le ventre… Elle descend car il s’est incarné, du ciel vers la terre. Sur le ventre, car né d’une femme. Il est l’un de nous.
Et du saint Esprit
Perpétuel mouvement, d’un bout à l’autre du monde. Celui qui relie, celui qui fait l’unité. Il est le tout, il est la communion.
Sur les épaules, pour porter la croix : il est l’avocat, le consolateur.
P. Loïc Gicquel des Touches